vlaams belang

  • La Belgique, une petite Europe

    Maintenant les élections sont passées, pour les français qui scrutent les événements belges récents des crises politiques à répétition, dont on peut remonter à 2007, certains se posent des questions mais ont des réponses erronées. Non, la Belgique n'est pas morte, elle mutera sans doute, mais il existe dans ce pays quelque chose d'inconnu en France, il y a un scrutin à un seul tour, et tous les partis peuvent espérer siéger dans le Parlement ou le Sénat, et je ne pense pas me tromper en disant qu'ils doivent atteindre la barre fatidique de 5% pour obtenir au moins un élu. Voilà pourquoi en Belgique, nous avons connu depuis longtemps des minorités même extrémistes présentes dans tous les parlements, qu'ils soient fédéraux, provinciaux ou régionaux, c'est la démocratie. L'arrivée de Bart de Wever a surpris beaucoup de français, qui est donc cet homme et que va-t'il faire de la Belgique? et dans leurs incompréhensions, les médias, les gens en France imaginent   la fin de la Belgique, et semble assurés que la Wallonie ou Bruxelles, oubien les deux régions se rattacheront à la France tôt ou tard. Pour cela ils utilisent les sondages, côté français, ils seraient soit disant ravi d'accueillir la partie sud du pays, et côté belge, on obtiendrait une majorité relative qui serait ravie de rejoindre l'hexagone. Mais c'est ignorer que le vote fédéral n'a donné qu'à peine 2% pour le parti du rattachement à la France! non, les belges des deux côtés des frontières linguisitiques les plus importantes du pays ne veulent pas du délitement de la Belgique, mais un transfert de compétence pour une meilleure gestion. Certes, des partis extrémistes vont plus loin, le Vlaams Belang par exemple, mais ils sont minoritaires, contrairement à la NVA qui a gagné les élections. Alors voilà, maintenant que va-t'il se passer entre Bart et Elio, l'autre vainqueur des élections? bien évidemment des compromis de part et d'autre car personne n'a à gagner d'un pays coupé en deux, où le sort de Bruxelles serait disputé non pas entre belges mais avec les européens, car la capitale est aussi le siège des institutions européennes.

    La Belgique connait des remous, l'Europe aussi, elle avance à petit pas, avec des compromis. Rappelons nous du dernier traité, celui de Lisbonne, qui a été signé par tous les pays sauf la République Tchèque et la Pologne, rappelons nous aussi que le référendum en France sur la constitution européenne du 29 mai 2005 qui a dit non , tout comme en Hollande, deux pays fondateurs de l'union. Pourtant, l'Europe continue d'exister, et surmonte ses contradictions et ses différences. Alors la Belgique est une petite europe, avec 3 langues officielles, multiculturelle, et des partis politiques qui savent composer en dehors du clivage, une bonne leçon pour la France qui ne sait pas faire un gouvernement d'union nationale. Le gouvernement d'aujourd'hui en France n'a su que débaucher quelques personnalités politiques venant de la gauche pour appliquer sa politique, la plus à droite depuis longtemps. La Belgique n'a pas toute les vertus, mais elle est un modèle pour son compromis, elle avance à petite échelle  comme le fait l'Europe, elle détient certaines clés utiles pour régler les conflits en Europe, qu'ils soient économiques, sociaux, ou institutionnels, tiens! mais c'est justement les sujets qui sont abordés aujourd'hui par le leader de la NVA, et puis désormais par Elio Di Rupo.

    Bonne présidence à la Belgique, qui mérite mieux que ce que la presse, française notamment, affirme à tort sur la solidité même du pays, de ses institutions et de ses valeurs. Bonne présidence, et bonne chance au prochain premier ministre.

    En attendant, c'est l'été, et le soleil est là, on peut parcourir le pays et découvrir les trésors qu'il renferme, c'est le moment, plus que jamais de donner l'image la plus positive possible au royaume belge.